Celgene International Sàrl, une filiale de Celgene Corporation (NASDAQ: CELG), a annoncé aujourd’hui que les données résultant d’une étude de phase II sur l’Apremilast, son composé expérimental immunomodulateur par voie orale destiné au traitement des patients atteints de spondylarthrite ankylosante (SA), ont été présentées lors de la rencontre scientifique de l’American College of Rheumatology qui s’est tenue à Chicago, dans l’Illinois. Sur la base des données fournies par cette étude, la Société débutera, au premier semestre 2012, un essai de phase III contrôlé par placebo portant sur l’Apremilast dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante.
L’étude START (Spondylitis Trial of Apremilast for better Rheumatic Therapy) était une étude pilote en double aveugle, contrôlée par placebo et entreprise à l’initiative de chercheurs, qui a été réalisée sur des sujets atteints de spondylarthrite ankylosante. L’objectif principal de cette étude était de déceler un indicateur d’efficacité à l’aide de l’échelle BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index).
Dans cette étude, les patients atteints de spondylarthrite ankylosante, qui présentaient des symptômes de la maladie depuis au moins deux ans sans avoir réussi à contrôler leur maladie par des anti-inflammatoires traditionnels non-stéroïdiens et souffrant de douleurs à la colonne vertébrale et de raideur quotidiennes depuis au moins deux semaines, ont reçu pendant 12 semaines une dose biquotidienne de 30 mg d’Apremilast ou un placebo. Une phase d’observation de 4 semaines a suivi la phase de traitement.
Trente-huit patients ont été randomisés, surlesquels 36 étaient évaluables. Ces patients ont été évalués sur la base de la variation moyenne par rapport aux valeurs initiales, selon des paramètres multiples dont l’échelle BASDAI, et les indices BASFI et BASMI. En outre, les taux plasmatiques de sclérostine et les taux de sérum de l’activateur du récepteur du facteur nucléaire kappa-B ligand (RANKL) et de l’ostéoprotégérine (OPG) ont été mesurés au départ et au bout de 12 semaines.
A la semaine 12, on a observé que l’Apremilast (n=17) avait tendance à entraîner une amélioration moyenne par rapport aux valeurs initiales plus importante que le placebo (n=19) pour tous les paramètres, dont BASDAI, BASFI, BASMI et BASG. Avec le composé, on a relevé un pourcentage de variation moyen significatif par rapport aux taux initiaux de sclérostine et de RANKL, par rapport au traitement par placebo, mais pas du taux d’ostéoprotégérine.
Paramètre clinique | Variation moyenne par rapport aux valeurs initiales (SD) | valeur p (ANCOVA) | ||||
Apremilast (n=17) | Placebo (n=19) | |||||
BASDAI | -1,59 (1,48) | -0,77 (1,47) | 0,139 | |||
BASFI | -1,74 (1,91) | -0,28 (1,61) | 0,108 (classement ANCOVA) | |||
BASMI | -0,51 (1,02) | -0,21 (0,67) | 0,617 | |||
Marqueur de laboratoire |
Variation moyenne par rapport aux valeurs initiales (SD) [Aucune variation=100%] |
valeur p | ||||
RANKL | 73,2 (30,9) | 108,2 (32,01) | 0,04 | |||
ostéoprotégérine | 97,8 (18,3) | 92,8 (18,8) | 0,4 | |||
RANKL:taux d’ostéoprotégérine | 78,3 (33,8) | 108.5 (34,6) | 0,016 | |||
Sclérostine | 84,8 (23,03) | 110,1 (34,68) | 0,015 | |||
Davantage de patients traités par Apremilast, que par placebo, ont signalé des selles molles (26,3% contre 10,5%) et des céphalées (42,1% contre 26,3%). On n’a relevé aucune variation pertinente en termes d’incidence des diarrhées (10,5% dans les deux branches de l’étude), des nausées (15,8% dans les deux branches de l’étude) ou des infections des voiesrespiratoires supérieures (31,6% dans les deux branches de l’étude) entre ces deux groupes. Aucun effet secondaire grave n’a été signalé dans le cadre de cette étude.
Ces résultats proviennent d’une étude expérimentale. L’Apremilast n’est pas homologué pour le traitement des patients atteints de spondylarthrite ankylosante ou d’une autre pathologie.
A propos de la spondylarthrite ankylosante
La spondylarthrite ankylosante est une forme d’arthrite qui affecte principalement la colonne vertébrale, bien que d’autres articulations puissent également être touchées. Elle entraîne l’inflammation des articulations de la colonne vertébrale (vertèbres) qui peut aboutir à des douleurs et à une gêne, graves et chroniques. Dans les cas les plus avancés (ceci ne concerne cependant pas tous les cas), cette inflammation peut aboutir à de nouvelles formations osseuses sur la colonne vertébrale, entraînant la fusion de celle-ci en une position fixe immuable, parfois à l’origine d’une posture voûtée vers l’avant. Cette courbure de la colonne vertébrale vers l’avant est appelée cyphose.
La spondylarthrite ankylosante peut également entraîner une inflammation, des douleurs et raideurs dans d’autres parties du corps telles les épaules, les hanches, les côtes, les talons et les petites articulations des mains et des pieds. Les yeux sont parfois également affectés (la pathologie est alors connue sous le nom d’Iritis ou Uveitis), et, plus rarement, les poumons et le coeur.
La caractéristique principale de la spondylarthrite ankylosante est l’atteinte des articulations sacro-iliaques au cours de la progression de la maladie; il s’agit des articulations situées à la base de la colonne vertébrale, à la jonction de celle-ci avec le bassin.
Aux Etats-Unis seulement, l’on estime à près de 2,3 millions le nombre de personnes affectées par une spondylarthropathie, la catégorie de pathologies à laquelle appartient la spondylarthrite ankylosante.
A propos d’Apremilast
L’Apremilast, un inhibiteur oral ciblé de la phosphodiestérase 4, est le composé expérimental principal de la Celgene Inflammation and Immunology Franchise; il est actuellement en phase II de développement clinique pour le traitement du psoriasis et de l’arthriste psoriasique modérés à graves, et en essais cliniques de phase III pour le traitements d’autres maladies inflammatoires débilitantes telles l’arthrite rhumatoïde. Le système immunitaire est normalement homéostatique, et ses mécanismes actifs peuvent supprimer la réaction immunitaire et éviter les lésions tissulaires susceptibles d’apparaître suite à une inflammation chronique. La phosphodiestérase 4 (PDE4), un enzyme intracellulaire et l’activité dominante d’une phosphodiestérase dans les cellules immunitaires, nourrit l’inflammation en réduisant le taux intracellulaire d’adénosine-monophosphate cyclique (cAMP). L’Apremilast est un inhibiteur oral ciblé de la phosphodiestérase 4 qui module l’expression d’un réseau de médiateurs pro- et anti-inflammatoires. Par l’inhibition ciblée de la phosphodiestérase 4 (PDE4), l’Apremilast possède le potentiel de traiter toute une gamme de maladies autoimmunes, dont le psoriasis, l’arthrite psoriasique, l’arthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante.
A propos de Celgene International Sàrl
Celgene International Sàrl, située à Boudry, dans le Canton de Neuchâtel, en Suisse, est une filiale à part entière et le siège international de Celgene Corporation. Celgene Corporation, dont le siège se trouve à Summit, dans le New Jersey, est une société pharmaceutique internationale intégrée spécialisée dans la découverte, le développement et la commercialisation de traitements novateurs de lutte contre le cancer et les maladies inflammatoires au moyen de la régulation génique et protéinique. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site Internet de la Société à l’adresse www.celgene.com.
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Source – Site internet LCI – Bourse – 08.11.2011