DU NOUVEAU DANS L’ÉLIMINATION ET LA RÉCUPÉRATION DE NOS DÉCHETS DE SOINS
par Franck GERALD | Juil 19, 2011 | Actualités
Le décret du 28 juin 2011 fixe les modalités de collecte et de traitement des DASRI perforants (les aiguilles de vos anti TNF alpha par exemple) produits par les patients en autotraitement : il concerne ainsi nos aiguilles à stylos, nos lancettes et seringues d’insulines ou de glucagon et va entrer en vigueur le 1er novembre 2011.
Il vient compléter le décret du 22 octobre 2010, qui pose le principe de la mise à disposition gratuite, par les officines et les Pharmacies à Usage Intérieur (pharmacies des établissements de santé), de collecteurs pour ces déchets.
Le décret prévoit ainsi que les exploitants et les fabricants des produits concernés (médicaments et dispositifs médicaux) mettent en place une filière de collecte de proximité : ils en assurent le financement, sont chargés de l’enlèvement et du traitement des déchets concernés.
Les lieux de collecte doivent être répartis sur le territoire national et être accessibles facilement. La liste est fixée dans chaque région par le préfet, après consultation de l’Agence Régionale de Santé (ARS), à partir des sites où il n’existe aucun dispositif d’élimination et de récupération.
En l’absence d’un tel dispositif de collecte de proximité, les pharmacies doivent collecter gratuitement les DASRI perforants. Si elles ne le font pas, elles s’exposent à une contravention allant de 90 à 375 euros.
L’Avis d’A.C.S. : Depuis des années avec plusieurs associations nous insistions auprès de ceux qui produisent nos traitements (laboratoires) et auprès des pouvoirs publics pour que nos aiguilles, celles de nos anti TNF alpha en ce qui concerne les spondylarthropathies, soient reprises et que cesse au plus vite le risque d’infection de ceux qui ramassent les ordures ménagères avec lesquelles les malades se débarrassaient de leurs aiguilles. Nous nous souvenons d’un tour de table lors duquel les laboratoires qui fabriquent les traitements, les fabriquants d’aiguilles, ceux des seringues dans lesquelles les labos mettent le traitement, les pharmaciens etc … se battaient à celui qui ne pas payerait pas pour les autres.
Le risque était grand avec ces aiguilles qui trainaient et qui risquaient d’infecter les personnes à leur contact à l’insu de leur plein gré.
Nous disions qu’il était choquant de constater que personne ne se battait pour partager l’argent issu de l’aller du traitement mais que personne ne voulait assumer le coût du retour du déchet à risque infectieux issu de ce même traitement.
Maintenant votre pharmacien DOIT vous fournir une petite boite jaune et la reprendre lorsque vous lui ramènerez pleine, s’il refuse faites-le nous savoir.
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