La bio ingénierie a permis de fabriquer une molécule active contre les pathologies inflammatoires chez la souris. Une protéine a été conçue pour réduire les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez la souris révèle une étude publiée dans Science et avenir.fr. Cette molécule est l’œuvre d’une équipe internationale œuvrant au NYU Langone Medical Center. Il s’agit d’un dérivé du facteur de croissance de la progranuline, un facteur connu depuis longtemps pour jouer un rôle critique dans diverses maladies inflammatoires. « Le développement de cette protéine élargit notre compréhension des mécanismes moléculaires qui déterminent les facteurs de croissance et les cytokines qui contrôlent le développement du cartilage et de l’arthrite », a déclaré Liu Chuan-ju, auteur principal du travail de recherche. En utilisant des techniques de criblage, les chercheurs ont trouvé que la progranuline se fixe à une petite protéine inflammatoire, le récepteur du TNF (TNFR). Le fait d’administrer aux souris malades de la progranuline diminuait ou supprimait même la maladie. Puis l’équipe a pu déterminer quels fragments de la progranuline étaient nécessaires pour se lier au TNFR. En combinant ces trois fragments, ils ont pu mettre au point une forme modifiée de progranuline qu’ils ont baptisée Atsttrin plus active que la progranuline naturelle pour supprimer la polyarthrite. On ne sait pas encore si l’Atsttrin sera aussi efficace chez l’homme mais l’étude suggère que la progranuline pourrait être un nouvel agent thérapeutique prometteur contre la polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs vont même plus loin et estiment que leur travail pourrait profiter à d’autres malades atteint de pathohologies auto-immunes comme la maladie de Crohn. Sources : Sciences et Avenir.fr – 11/03/2011
A.C.S. a demandé l’avis du Dr Gilles CHIOCHIA, rhumatologue, chercheur travaillant inlassablement sur la spondylarthrite, voici son commentaire : http://cochin.inserm.fr/la_recherche/departements/ih/equipe-chiocchia-breban
Une équipe internationale dirigé par le Pr Liu Chuan-ju, à New York, a découvert le mode d’action d’une protéine qui agit sur l’inflammation et à utiliser ces connaissances pour développer une nouvelle façon de bloquer l’inflammation. Les chercheurs ont, à partir de leur découverte, développé une molécule dérivée de cette protéine (progranuline) et démontré que la nouvelle molécule avait la capacité de bloquer très efficacement le développement de l’arthrite dans plusieurs modèles de souris. Il est intéressant de noter que de nouveau c’est la régulation de la voie du TNF qui est la cible de cette molécule. Il faudra bien sur maintenant des analyses chez l’homme car il n’est pas encore sur que les mêmes effets puissent être reproduits. De plus, il existe des différences de séquences entre la protéine humaine et celle de la souris qui pourrait compliquer la mise au point de la même Il n’en reste pas moins vrai que cette étude, parue dans une des plus prestigieuse revue offre un nouvel espoir de thérapie dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques. GC