« Ensemble contre les rhumatismes » s’est tenu le 12 octobre 2015 à Paris, des scientifiques sont venus parler devant des personnes malades.
COMPTE-RENDU fait par Claire Cardi qui représente ACS en Corse.
Le premier sujet était:
« Peut on évaluer un médicament par son impact sur la qualité de vie ? »
Il faut d’abord parler de la différence entre les critères d’évaluation de l’efficacité d’un traitement entre les médecins et les patients.
Le médecin se basera sur l’aspect biologique, c’est à dire la diminution de l’inflammation sur la prise de sang, (vitesse de sédimentation) et le fait que le traitement stoppe la maladie ou du moins la ralentisse.
Chez le patient c’est différent, on attendra plus une diminution des douleurs, car c’est pour nous un critère très important qui nous permet d’améliorer notre qualité de vie.
1/4 des consultations pour une SPA mettent en avant une discordance medecin/patient sur l’evaluation de l’état de santé.
Cela peut s’expliquer par le fait que le patient peut avoir des maladies associées et la douleur perturbe son jugement, ou bien par un terrain psychosocial perturbé, par une reprise de l’inflammation, ou bien encore par la fatigue engendrée par la maladie.
Le médecin peut aussi être en cause en évaluant mal le degré de douleur.
Les traitements peuvent faire descendre de deux à trois points sur 10 en moyenne la douleur chez les patients, mais bien souvent ils n’influent pas sur la qualité de vie de manière directe puisque beaucoup d’autres facteurs rentrent en ligne de compte surtout sur le plan psychosocial.
Le second thème était:
« Le dépistage des maladies associées à un rhumatisme inflammatoire. »
On ne parle pas ici de signes cliniques comme les uveites, on parle de comorbidités, c’est à dire des maladies qui peuvent apparaître en supplément de celle que l’on a déjà, comme par exemple les risques cardio vasculaires dus à l’inflammation permanente.
La durée des consultations chez les rhumatologues n’est pas suffisante pour les détecter à bon escient, car bien souvent en 25 minutes, on a tout juste le temps de parler de la maladie principale et des traitements.
Il a été soulevé la nécessité d’une personne relais entre le généraliste et le rhumatologue qui bien souvent se renvoient la balle sur qui doit faire les contrôles.
Il a été proposé de faire évoluer les diplômes infirmiers pour une spécialité en rhumatologie, ainsi, l’infirmier pourra faire la coordination et permettre de conseiller le patient sur les contrôles et vaccins qu’il devra effectuer entre deux consultations avec le rhumato.
Un livret accessible au public est téléchargeable concernant le dépistage des comorbidités chez les patients, cela peut nous permettre de nous dépister nous même en attendant une meilleure prise en charge !
Session plénière:
« Comment réduire la morbidité chez les patients atteints de maladies musculosquelettiques? »
La session a été beaucoup axée sur la polyarthrite rhumatoïde et les personnes âgées, ça a été difficile pour nous de nous sentir concernés mais voici ce que nous avons retenu:
Les rhumatismes sont la deuxième cause d’incapacité dans le monde, 19 millions en souffrent.
Cela a un impact social et morbide sur la santé publique.
Le baby boom d’après la guerre devient une population vieillissante et il est urgent d’améliorer leur prise en charge car cette population est aussi touchée par nos maladies.
Les axes a améliorer:
Favoriser l’accès aux soins, former le personnel davantage aux maladies rhumatismales et prioriser la recherche.