Quand le patient donne son avis, son médecin le soigne mieux

par | Déc 7, 2015 | Médias

Bonjour, voici un article relevé dans le quotidien « Le Figaro », du 07.12.2015, en rubrique santé. Il montre combien le dialogue entre la personne malade et son, ou ses, médecins est important pour une bonne prise en charge de votre maladie. Avec notre spondyloarthrite nous rencontrons notre médecin généraliste et notre rhumatologue, mais aussi un kiné et souvent notre pharmacien. Avec toutes ces personnes le dialogue est primordial. Votre rhumatologue ne peut pas vous connaître, vous et votre maladie, en 15-20 minutes tous les 3-4 mois, insistez pour avoir une conversation constructive avec lui ou elle. FG

Delphine Chayet note en effet dans Le Figaro que « la décision médicale partagée permet de meilleurs choix thérapeutiques et favorise la bonne observance du traitement ».
La journaliste explique que « des chercheurs australiens viennent de démontrer que l’implication du patient dans le choix de son traitement permet à elle seule d’éviter les abus. [Ils ont] examiné les résultats d’une dizaine d’études menées en Europe auprès de 1.100 médecins généralistes et 492.000 patients. La revue, publiée en novembre, est réalisée par la collaboration Cochrane ».
Les auteurs écrivent ainsi que « le recours à une décision médicale partagée réduit de 40% la prescription d’antibiotiques dans le traitement des infections respiratoires ».
Delphine Chayet souligne que « l’enjeu est loin d’être anecdotique. Toux aiguës, otites et maux de gorge comptent parmi les principaux motifs de consultation hivernale et donnent lieu, en France, à 70% des prescriptions d’antibiotiques par les médecins de ville. Or l’antibiothérapie est souvent inutile dans ces affections ».
Elle « expose les patients à des réactions allergiques et à d’autres effets indésirables gênants: diarrhée, candidose, douleurs abdominales, etc. », poursuit la journaliste.
Delphine Chayet note que « dans l’étude Cochrane, les médecins ont pris le temps de communiquer ces données à leurs patients avant d’engager un dialogue sur le traitement approprié. Bilan : 29% des malades impliqués ont reçu une antibiothérapie dans les 6 semaines, contre 47% dans le groupe des consultations «normales» ».
La journaliste observe que « la démarche intéresse la HAS, qui a détaillé ses bénéfices dans un rapport rendu en 2013 ». Le Dr Cédric Grouchka, membre du collège de la Haute Autorité de santé, remarque ainsi : « La décision médicale partagée consiste à dépasser la relation paternaliste entre le praticien et son patient, afin de mieux tenir compte des attentes et valeurs de ce dernier. […] Il est démontré que les patients sont mieux informés et plus confiants dans la décision médicale prise en commun. Leur niveau d’anxiété est significativement plus bas, 1 mois après la consultation ».
Delphine Chayet relève qu’« une bonne communication aurait aussi un impact sur la sécurité des soins à l’hôpital. Selon une étude menée aux États-Unis, le risque de survenue d’un événement indésirable évitable est moins élevé chez les malades qui estiment avoir participé aux décisions durant leur hospitalisation. D’autres recherches indiquent que certains actes (comme des chirurgies de la hanche et du genou) pourraient être évités par la mise en œuvre de ce dialogue ».
La journaliste souligne toutefois qu’« il n’est pas facile de changer les mentalités. Selon une enquête internationale de 2011, 37% des Français estiment avoir été associés au choix thérapeutique lors d’une consultation avec un spécialiste, contre 80% des Suisses et 64% des Australiens. En consultation, un patient qui décrit ses symptômes serait interrompu au bout de 18 secondes en moyenne, selon une autre étude ».
Delphine Chayet remarque ainsi que « la crainte de perdre du temps en consultation est souvent invoquée par les médecins, même si plusieurs études indiquent que cette inquiétude est infondée. Les spécialistes mettent aussi en cause la priorité donnée au contrôle des connaissances dans les études de médecine ».

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